Relational morphisms, transductions and operations on languages

Jean-Éric Pin

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Résumé : Le but de cet article est de présenter deux outils algébriques (les transductions représentables et les morphismes relationnels) qui ont été utilisés dans la décennie précédente pour étudier les opérations sur les langages reconnaissables. Cette étude réserve quelques surprises. En effet, les deux concepts ont été introduits à l'origine pour d'autres raisons: les transductions représentables sont une formalisation des automates avec sortie et ont été principalement étudiées en liaison ave la théorie des langages algébriques, alors que les morphismes relationnels ont été introduits par Tilson pour résoudre des problèmes liés ) la décomposition en produit en couronne des semigroupes finis. Mais il apparait que les morphismes relationnels constituent un outil très puissant dans l'étude des langages reconnaissables et que les transductions conduisent à de jolis problèmes de théorie des semigroupes.

La théorie des variétés d'Eilenberg fournit une correspondance biunivoque entre les variétés de semigroupes et les variétés de langages. Une partie des résultats présentés dans cet article montrents que, dans certains cas, cette correspondance peut être étendue aux opérations. En d'autres termes, une opération sur les langages (telle que la concaténation, les morphismes préservant la longueur, etc.) est en correspondance avec une opération sur les semigroupes. Il est alors tentant de demander si les opérations les plus naturelles sur les langages (respectivement semigroupes) ont une contrepartie naturelle en terms de semigroupes (respectivement langages). Cela conduit à de nombreux problèmes difficiles, dont certains ne sont pas encore résolus.

Abstract : The aim of the article is to present two algebraic tools (the representable transductions and the relational morphisms) that have been used in the past decade to study operations on recognizable languages. This study reserves a few surprises. Indeed, both concepts were originally introduced for other purposes: representable transductions are a formalization of automata with output and have been mainly studied in connection with the theory of context-free languages, while relational morphisms were introduced by Tilson to solve some problems related to the wreath product decomposition of finite semigroups. But it turns out that relational morphisms are a very powerful tool in the study of recognizable languages and that transductions lead to some very nice problems on finite semigroups.

Eilenberg's variety theorem gives a one-to-one correspondence between varieties of semigroups and varieties of languages. Part of the results reviewed in this article show that, in certain cases, this correspondence can be extended to operations. That is, an operation on languages (such as concatenation, length-preserving morphism, etc.) is in correspondence with an operation on semigroups. It is therefore tempting to ask whether the most natural operations on languages (respectively semigroups) have a natural counterpart in terms of semigroups (respectively languages). This leads to a number of difficult problems, some of which are still unsolved.

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