[Université Paris Diderot, INRIA]

Pierre Letouzey

Machines Exotiques

TODO: quelques mots sur les configurations de Linux/NetBSD/Irix/NeXTstep...

TODO: retrouver les dates de tous ces systèmes

Mon bureau ressemble parfois à une caverne d'Ali Baba. Le jour de la photo, on peut y voir un PC (même pas drôle...), mais surtout deux ordinateurs MIPS (SGI indigo 1 et 2), et une station HP/PA.

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SGI Indigo 1

Merci à Jean-Baptiste Yunès d'avoir conservé ce vénérable ordinateur. Tout d'abord, une vue générale:

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Si si, c'est bien du matériel SGI (alias Silicon Graphics):

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Une souris pas verte:

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Le devant:

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Le derrière, avec en particulier les prises clavier et souris (PS/2), console série (1 et 2), le réseau (AUI), la vidéo (1 VGA et un port spécifique SGI / Sun), du scsi, etc.

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Toujours l'arrière, avec l'adaptateur AUI<->RJ45

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Le capot de devant est amovible, on voit derrière les 3 zones alim / disques / circuits.

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Le disque système d'origine, scsi 500 Mo, contenant toujours son installation de Irix 6.2:

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Ouvrons maintenant la plaque protégeant les circuits (toujours pas besoin de tournevis). On distingue alors deux cartes, la carte mère (à gauche) et la carte vidéo (à droite):

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Toujours sans outil, la carte mère peut coulisser hors de son logement

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Vue sur les barrettes de RAM, ainsi que sur les radiateurs cachant le processeur MIPS R4000.

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Le processeur est en fait fixé à une petite carte annexe. Sous celle-ci on aperçoit la pile système (Tadiran TL-5186) qu'il nous a fallu désouder pour remettre sur pied l'ordinateur. Le problème est décrit ici, et j'ai fini par trouver une pile de replacement compatible, une Sonnenschein SL-340 dans un magasin parisien.

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Une fois la carte CPU otée, meilleur vue sur la pile défectueuse:

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Un petit bonjour à la carte vidéo:

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Deux captures d'écran du système Irix 6.2 en cours de fonctionnement (hello J.B.!)

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Finalement, quelques liens externes concernant cette machine:

SGI Indigo 2

Merci à Enguerrand Catillon pour la mise à disposition de cette machine

Voici donc une Indigo 2, qui est en fait ... turquoise:

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Un petit détour par le logo SGI:

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Le devant:

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Sur le dessus, son ancien propriétaire avait noté les adresses MAC et IP

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L'avant est amovible, et donne accès à des logements pour disques durs et éventuellement cdrom.

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L'arrière: on y trouve des connecteurs clavier et souris en PS/2, deux consoles séries (1 et 2), deux connecteurs réseaux (AUI et RJ45), un port parallèle, un port SCSI. Du coté des branchements vidéo, pas de VGA mais seulement une prise spécifique SGI / Sun.

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Ouvrons maintenant le capot. A gauche: des cartes d'extension (EISA), ventilées, qui forment visiblement la carte vidéo (cf. plus bas). Au milieu: le logement à cdrom, et sous celui-ci on distingue le radiateur du processeur à travers une grille. A droite: les logements des disques et l'alimentation.

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Gros plans sur la zone centrale et ses barrettes de RAM. Le processeur sous sa grille est tout à droite de la 1ère photo. Encore un logo SGI sur la nappe orange.

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Toujours la même zone.

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Au milieu de la photo précédente, une puce mérite le détour. C'est un "watchdog", autrement dit un chien de garde pouvant déclencher une manoeuvre donnée (le plus souvent un reboot) si l'ordinateur se plante. Agrandissement du sympathique logo de cette puce:

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Finalement, retour vers la zone de gauche et ses cartes d'extensions. Sur les photos de coté, on distingue bien les 4 étages de cartes EISA. Vu les branchements proposés sur l'arrière, il semble bien que tous ces 4 étages forment ensemble la carte graphique (EXtreme GU1). Vu sa taille, elle devait en proposer, des fonctionnalités! Sans doute de la 3D via IrisGL ou OpenGL.

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Control Data CDC4330

Indépendamment de la remise en route des SGI Indigo précédentes, il est apparu que J.M.Moreno avait gardé deux autres machines MIPS dans la salle des serveurs de l'UFR d'informatique. Il s'agit de floreal et thermidor, deux Control Data (CDC) 4330, qui sont en fait des clones de machines MIPS fabriquées par la véritable compagnie MIPS d'origine, à savoir des MIPS Magnum 3000. Le processeur est un MIPS R3000 à 25Mhz, assorti d'une quarantaine de Mo de RAM. Deux systèmes peuvent tourner sur de telles machines:

  • Tout d'abord, le système d'origine, EP/IX, qui est un Unix propriétaire spécifique de Control Data. L'acronyme est tout en modestie: EP/IX = Enhanced Performance unIX. La diffusion de cet O.S. est visiblement resté très restreinte, comme en témoigne le peu de documents trouvables aujourd'hui sur le web à son propos. Il est basé sur RISC/os, autre Unix peu répandu (attention, rien à voir avec Acorn RiscOS), et a la particularité d'être un hybride d'un 4.3BSD et d'un SystemV. J'ai maintenant fait une copie des disques de ces machines, ce qui inclut les pages man, et d'autre part Moreno a gardé la volumineuse documentation papier que l'on pourra scanner un jour. Me contacter en cas d'intérêt.
  • Par ailleurs, un test rapide montre que NetBSD peut tourner sur ces machines, en utilisant le port mipsco. Attention, ce port semble très peu actif depuis plusieurs années. Mais bon, ca marche au moins un peu.

Tout d'abord, une vue générale:

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A gauche, le logo. A droite, un lecteur de cartouches à bandes (150Mo chaque).

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Deux vues de l'arrière. On y trouve, outre l'alimentation, un connecteur PS/2 pour le clavier, deux prises séries DB9 et DB25 (cette dernière servant ici pour un cable console), une prise réseau AUI (ici occupé par un convertisseur vers RJ45), un connecteur pour un écran monochrome, et enfin un connecteur SCSI (avec ici son terminateur). L'affichage couleur était prévu via un emplacement pour une carte d'extension, non utilisé ici.

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Une fois le capot ouvert, on trouve une alim volumineuse (coin N-O), le lecteur de bandes qui recouvre en fait un disque (système) (coin N-E), la nappe SCSI, avec ici un branchement interne libre (disque mort en cours de remplacement, venant normalement se loger dans le coin S-E).

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Regardons maintenant le coin S-E de plus près. En haut se trouvent les barrettes de RAM. Au milieu, on trouve processeur et coprocesseur, cernés par des puces ayant un joli logo "∫dt". Il est à noter qu'à cette époque, le processeur pouvait encore se permettre d'être nu, sans radiateur ni ventilateur.

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En zoomant, on constate que le processeur est bien un MIPS R3000, et que le coprocesseur est un R3010.

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Dernier détail, le logo MIPS sur la carte mère confirme bien que le coeur de la machine vient de la companie MIPS, tandis que Control Data n'a fait qu'assembler (voire juste poser son logo ?).

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Hors-Sujet: Vu que j'ai eu bien du mal à le trouver, je sauvegarde ici à tout hasard la notice du "nouveau" disque dur de remplacement de floreal, à savoir un HP C4290. Indispensable en particulier pour régler l'ID SCSI via les jumpers.

Divers Mips

Lors de l'installation de systèmes libres (NetBSD et/ou Linux) sur ces machines, un des soucis est l'absence de support des cartes graphiques (respectivement LG1 et GU1 sur les deux Indigo). Heureusement, un Roberto Di Cosmo providentiel m'a fourni deux câbles permettant de basculer la console sur un port série et donc d'afficher cette console sur un PC. Le connecteur de console série du coté SGI rappelle un peu le PS/2, mais avec 8 broches, et semble commun avec certains vieux Macs. De l'autre coté du câble, on trouve un classique DB-25. Et dire que ces câbles servaient initialement à relier un Mac et un Minitel !

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Lorsque l'on veut malgré tout se servir de la sortie vidéo de l'Indigo 2, mais en la connectant a un écran VGA standard, on a besoin de l'adaptateur suivant (merci J.M.Moreno):

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Enfin, il était légèrement imprécis de dire en introduction qu'il y avait deux ordinateurs MIPS dans mon bureau ce jour la. En effet, le boîtier wifi ci-dessus est en fait un ordinateur MIPS tout a fait respectable, avec sans doute autant de puissance de calcul que les Indigos ci-dessus. Malheureusement, il ne semble pas possible de pervertir ce modèle particulier pour y installer un système libre. Dommage ! Mais un modèle plus coopératif se montrera peut-être un jour. Ou une console PlayStation 2 d'élèves motivés ?

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HP/PA 712/60

Non je ne suis pas sectaire: un ordinateur exotique non-MIPS a également trouvé refuge dans mon bureau. Il s'agit d'un HP/PA, héritié d'un temps où chaque grand constructeur informatique avait sa propre famille de processeurs et son propre Unix propriétaire. Dans le cas de Hewlett-Packard, cela a donné HP/PA et HP/UX. Cette machine, datant des premiers temps du labo PPS, a maintenant un intérêt double:

  • Tout d'abord, elle fait partie des rares machines capable de faire tourner le système d'exploitation révolutionnaire NeXTstep. D'ailleurs le système NeXTstep installé sur le disque dur est toujours fonctionnel (TODO: screenshots).
  • Par ailleurs, avec MIPS, ARM et quelques autres, HPPA fait parti des architectures encore supporté par Debian (pour combien de temps encore ?). On peut donc s'en servir pour tester la portabilité d'un programme Linux.

Quelques liens:

Vue générale de la machine:

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Le logo:

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Sous le capot. A gauche, l'alimentation en noir. En bas, disque dur et lecteur de disquette, fixés dans une gangue de ... polystyrène! En haut, la carte mère.

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Des vues rapprochées de la carte mère. On distingue le radiateur du processeur, les barrettes de RAM, la pile système, et une carte d'extension, visiblement aussi de la mémoire.

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Le disque dur (scsi) hors de sa protection de polystyrène. Notez l'épaisseur ! Mais après tout, il fallait bien cela à l'époque pour une capacité plus que respectable (1 Go).

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L'arrière et ses différentes prises:

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