Les membres de l'UFR d'informatique et du laboratoire IRIF de l'Université de Paris se sont prononcés en faveur de la motion suivante lors d'un vote électronique confidentiel du 3 au 6 juillet, avec 80 voix pour, 1 contre et 6 blancs.

Nous sommes opposés à l'instauration de recrutements contractuels de type tenure-track, consistant à remplacer une carrière de fonctionnaire par une série de contrats de courte durée, qui aura pour conséquence le développement du mandarinat et la création d'une distinction entre de futures universités de recherche et universités d'enseignement, dégradant la qualité et l'ambition des formations universitaires, instaurant un régime de différenciation entre enseignants-chercheurs, et détruisant ce qui reste d'unique et d'attractif au modèle français.

Nous refusons également la création de contrats précaires dits « CDI de mission scientifique », qui ne sont que des CDD extensibles et interruptibles à tout moment, instaurant pour les personnels une précarité et une dépendance inacceptables.

Enfin, nous rejetons le conditionnement d'une augmentation budgétaire à l'acceptation d'un tel dispositif de tenure-track et de « CDI de mission scientifique ». De plus, cette augmentation ne deviendra significative que dans plusieurs années, ce qui la rend hypothétique puisque sujette aux revirements des gouvernements et assemblées futurs.

Pour toutes ces raisons nous demandons le retrait du projet de « loi de programmation pluriannuelle de la recherche pour les années 2021 à 2030 » (LPPR).